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Ca y est, nous sommes enfin sortis de Bogota pour un week-end! Quel plaisir de s’éloigner de la capitale pour aller respirer un air nouveau… Retour sur un week-end condensé, aux mille couleurs.

Si vous souhaitez, vous aussi, vous rendre de Bogota à Tatacoa, rendez-vous tout en bas de ce post, je vous y détaille le trajet à suivre.

Trajets en bus de nuit

Après nous être renseigné à gauche, à droite, nous avons pris la décision de faire le trajet entre Bogota et Tatacoa de nuit. Les bus sont de bonne qualité, les sièges se baissent et sont relativement confortables… Alors hop! Comme à l’époque où nous étions de jeunes adultes, voyageant sac au dos, nous avons acheté nos billets et nous sommes réjouis de roupiller pendant qu’un chauffeur dévoué nous menait à destination. Oui, mais c’était sans compter que nous ne sommes plus de jeunes adultes Cédric et moi… La vingtaine, c’est fini!

Bus à étages

Les enfants étaient absolument fous de joie! Quelle aventure! Nous les avons donc réveillé à 23h, nous avons sauté dans un taxis qui nous a mené jusqu’à la gare routière, puis nous sommes montés dans notre carrosse. Un magnifique bus, flambant neuf, à deux étages… Les deux étages de la mort…

Nos places étaient situées, comme vous vous en doutez, en haut des marches. On s’assied, cosy, on reçoit une couverture, une petite collation ainsi qu’une bouteille d’eau, et c’est parti pour cinq heures et des poussières de trajet.

Je vomis, tu paniques

Et pendant ces cinq heures et des poussières de trajet, nous avons été secoués gentiment de droite et de gauche, puis un petit peu plus violement dans les virages. La sensation à l’étage était en réalité horrible. Cédric avait franchement peur que le bus finisse par se retourner dans les longues courbes tant la sensation de bascule est exacerbée par la hauteur, et pour ma part, j’ai senti poindre très rapidement les prémices du mal de mer… Oui, oui, chers lecteurs… Pour dire les choses telles qu’elles sont, j’ai fini par gerber ma race, une fois arrivée dans le désert de Tatacoa. On avait fière allure, je ne vous dis pas!

On a plus vingt ans

Nos enfants, eux, ont roupillé comme des bienheureux! La preuve que le problème ici est bien notre âge avançant, et absolument pas le bus…

Quoi qu’il en soit, nous sommes arrivés, soulagés et malade, à Neiva. De cette petite ville toute pourrie, j’y reviendrai, nous avons pris une sorte de camionnette locale conduite par un jeune super sympa. Moins d’une heure plus tard, nous étions arrivé à notre hôtel.

El Penon de Canstantino

Cet hôtel, situé en plein cœur du désert, me replongea, lui aussi, tout droit dans ma jeunesse. Mais c’était fois-ci, pour le meilleur! Rien d’extravagant, rien de bling-bling. Tout juste quelques cases disséminées à gauche à droite (à la propreté impeccable) et un dortoir dans une ancienne chapelle.

Attention, l’hôtel n’accepte pas les cartes…

Mais un décor à couper le souffle, un accueil chaleureux et bienveillant, des repas délicieux et un regroupement hétéroclite de voyageurs venus des quatre coins du monde. Sans oublier une horde de joyeuses pintades courant et pépiant, ainsi qu’une petite piscine qui a fait notre bonheur deux jours durant. Petite cerise sur le gateau: quelques balançoires et un toboggan complètent l’offre!

El desierto de la Tatacoa

Nous avons eu une chance exceptionnelle lors de notre visite du désert: le ciel était tout couvert et il ne s’est dégagé que dans l’après-midi. De quoi se perde dans les labyrinthes (accompagné d’un guide local, je vous rassure) des déserts rouge et gris sans mourir de chaud. En effet, lorsque le soleil sort, les températures peuvent monter jusqu’à passé 45 degrés. Compliqué (mais pas impossible) avec des enfants en bas âge, vous en conviendrez…

Avis donc au famille: le désert n’est pas à prendre à la légère, même tôt le matin, les températures sont extrêmement élevées. Prévoir bouteilles d’eau, crème solaire, chapeau, lunettes, etc etc… Et n’hésitez pas à demander à votre guide d’écourter la balade (ce que nous avons fait, malgré les nuages).

Pour les autres voyageurs: le guide n’est pas obligatoire. Nous avons simplement trouvé plus prudent d’être accompagnés avec nos enfants.

Wahou

Les paysages sont somptueux, véritablement. Les couleurs du désert rose sont magiques alors que les formes du désert gris sont oniriques… A n’en pas douter, l’un des paysages les plus grandioses de la Colombie.

La visite du désert est également l’occasion de goûter (avec parcimonie) aux petits fruits roses fluo d’un cactus. Malgré toutes mes réticences, j’avoue qu’ils sont bons!

Un désert étoilé

Bon, alors là, je dois avouer que nous n’avons pas été transportés… Loin de là. Tatacoa est réputé pour sa voûte céleste étoilée. Selon les dires de différents guides, les conditions atmosphériques garantissent un ciel pur qui permet une observation optimale des étoiles. Alors soit nous n’avons pas eu de chance, soit c’est un petit peu des fadaises…

C’est joli, certes, mais ce n’est pas exceptionnel. Autant vous dire que nous, bons petits Suisses qui aimons nos escapades à la montagne, nous sommes habitués à des ciels tout autant étoilés.

Villavieja

Le dimanche suivant, après une bonne nuit de sommeil dans la quiétude du désert et après avoir fait nôtre la piscine de l’hôtel, nous avons sauté dans un tuk-tuk pour nous rendre dans la ville de Villavieja, située à quelques vingt minutes de l’entrée du désert. Nous avons découvert un véritable petit pueblo colombien, au charme somnolant, écrasé par le soleil de midi.

On a mangé, on a discuté avec les locaux, on s’est baladé, on a visité le pathétique musée du dinosaure (n’y allez pas, sincèrement, ça ne vaut pas la peine….) et on a profité de l’atmosphère toute douce qui se dégage de la place centrale. Le tout enveloppé par des sonorités colombiennes… Un vrai bonheur.

Neiva

Nous avons ensuite repris une petite camionnette de Villavieja à Neiva, afin de nous rendre à la gare routière. Dernière étape avant de reprendre le bus de nuit. Comme vous vous en doutez, nous n’avions pas super hâte de revivre l’expérience stress-vomis!

(Neiva est une ville, peu accueillante. Une criminalité importante pour un chômage dévorant. Ne vous y attardez pas! Ni de jour, ni de nuit…)

Mais là, oh surprise! Le bus qui allait nous ramener à bon port était un bus à un étage! Pas de vomis, pas de stress, un retour tout en douceur et en sérénité. De quoi nous réconcilier avec les trajets de nuits!

Résumé du voyage de Bogota à Tatacoa

Nous avons voyagé avec la compagnie Coomotor.

Aller

  • Départ de Bogota, du terminal de Salitre
  • 5 h de bus jusqu’à Neiva
  • Camionnette de Neiva à l’hôtel
  • Visite en tuk-tuk du désert (départ et retour à l’hôtel). Il est possible de faire la visite à vélo ou à cheval

Retour

Nous avons souhaité visiter Villavieja, qui est sur la route menant de Tatacoa à Neiva. Mais il est tout à fait possible de faire le trajet désert de Tatacoa à Neiva sans s’arrêter dans le petit pueblito!

Donc :

  • Tuk-tuk de l’hôtel à la place principale de Villavieja
  • Camionnette de Villavieja à Neiva. Attention, pas d’horaires précis: elles partent de la place centrale quand elles sont pleines…

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