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Mathilda était donc, finalement, ravie d’être à Bogota. Malgré les difficultés premières rencontrées, tout semblait rentrer dans l’ordre. Mieux encore, elle avait maintenant la certitude qu’elle allait se sentir bien dans cette ville.

Retour sur les premières rencontres

Les premières rencontres qu’elle avait faites ces dernières heures allaient contribuer à adoucir son séjour. Ricardo, propriétaire atypique et énigmatique, Chen, colocataire délurée, Monika sa nouvelle cheffe… Autant de nouvelles têtes qui allaient, elle l’espérait, devenir de vrais amis. Elle avait hâte maintenant de découvrir le dernier colocataire de son appartement!

Faut que je me change

A ce titre, Mathilda décida qu’il était temps de quitter le bar qui avait vu sa dégustation du chicharron pour se rendre chez elle. Elle espérait y trouver Chen, Ricardo et le quatrième habitant du logement. Elle espérait également que sa valise l’y attendait…

Elle commençait à se sentir franchement sale dans ses habits. Ceux-là même qu’elle avait porté pendant le trajet, puis lors de la nuit passée alors qu’elle avait froid dans son lit, puis aujourd’hui. Beurk, se disait-elle, je dois puer!

Jazz

Mathilda rentra donc à l’appartement. Désireuse de se laver, de se reposer et de sociabiliser. Elle pénétra, quelque peu timide, dans les lieux. Une douce musique semblait s’envoler de la chambre de Ricardo, dont la porte était fermée. Du jazz… La Genevoise aimait le jazz. C’était une musique qui l’inspirait autant qu’elle la fascinait.

Bonjour ? Hola ? Hello ?

Mathilda ôta silencieusement ses chaussures, accrocha sa veste au porte-manteau et se dirigea en direction du salon. Elle sursauta alors qu’elle tomba face à face avec celui qu’elle devina être le dernier colocataire. Grand. Cadavérique. Les cheveux noirs.

  • Bonjour, lui dit-elle intimidée.
  • Euh… Hola ?
  • Euh, me llamo Mathilda. Acabo de llegar aquí…

Te biles pas

La jeune femme demeurait devant l’homme, sans oser bouger. Elle avait envie de disparaître dans le sol alors qu’il la toisait froidement du regard. Puis, enfin, il la contourna et partit s’enfermer dans sa chambre. Mathilda soupira de soulagement.

Mais sursauta une nouvelle fois alors que Chen s’adressa à elle, derrière son dos.

  • Il fout les chocottes, hein?
  • Oh putain… C’est qui ce gars?
  • C’est James…
  • Ouais, ben pas commode le James. Il vit ici?
  • Figure-toi que c’est le meilleur ami de Ricardo.
  • T’es pas sérieuse?
  • Bha si… Je pense que c’est son mutisme qui le séduit, répondit Chen en rigolant.
  • Il parle pas?
  • En tous cas, à moi, il ne m’a jamais adressé la parole.
  • Et ça fait combien de temps que tu es là?
  • Six mois…
  • Wahou… Ca promet.
  • Ignore-le…

Sondage

Est-ce que la valise de Mathilda l'attend à l'appartement?
  • Oui, elle va pouvoir se changer? 71%, 12 votes
    12 votes 71%
    12 votes - 71% de tous les votes
  • Non, pas de bol? 29%, 5 votes
    5 votes 29%
    5 votes - 29% de tous les votes
Nombre de votes: 17
mai 9, 2019 - mai 12, 2019
Vote clos

La force de l’amitié

Un des points les plus compliqués, lorsqu’on est expatrié, c’est de parvenir à se faire des amis. Il est en effet excessivement ardu de tisser de vrais liens d’amitié dans ces circonstances bien précises. Beaucoup de voyages, de changements, de déménagements. Et à chaque déménagement, de nouveaux amis à se faire.

L’importance de l’amitié

Or, lorsqu’on arrive dans un pays, loin de sa famille et loin de ses amis, les connaissances que nous pouvons nous faire sur place deviennent presque vitales. C’est l’occasion de sortir, de rire mais surtout de partager. Partager ses problèmes, ses découvertes, ses déceptions et ses étonnements…

Amitiés de confort vs…

Bien évidemment, vous vous en doutez, il n’est pas toujours facile de trouver des personnes avec qui vous vous entendez véritablement bien. Beaucoup d’expatriés (mais pas tous, fort heureusement), lassés de perde des relations qu’ils espéraient profondes, ne cherchent plus que des amitiés de confort. Celles qui peuvent être utiles un temps et qui s’évaporent lors de chaque nouveau départ.

… amitiés sincères

Si nous avons été témoins de cette recherche désespérée d’amis factices lors de nos précédentes expatriations, nous avons cependant eu la chance de rencontrer des gens qui, encore aujourd’hui, font parties de nos vies.

Nous avons eu la chance de tisser des liens d’amitié fort, de ceux qui vous donnent l’impression d’avoir une deuxième famille. Des amitiés particulières, certes, bercées par le risque de devoir un jour se dire au revoir mais renforcées par la certitude que ce que nous avons vécu ensemble est précieux.

Nos amis de Bogota

Et il semblerait que notre expatriation à Bogota nous porte à nouveau chance dans ce domaine. Quelques jours après avoir commencé mes cours d’Espagnol intensifs, on m’a présenté « une nana qui parle Français comme toi ». Et la magie des rencontres a fait que nous avons accroché! Au point qu’aujourd’hui, nous partons en week-end ensemble, nous rions, buvons, sortons, critiquons, nous émerveillons avec eux! Chers Clem’ et Flore… Merci de rendre notre séjour ici inoubliable!

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