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Je fais suite au si inspirant commentaire que vous m’aviez laissé il y a de cela quelques mois.

Veuillez excuser mon long silence. Je souhaitais, avant de vous écrire, vivre un 1er août, ici, à Bogota! Malédiction, je ne pourrai ni infirmer, ni affirmer que les saucisses, proposées dans le cadre de ces festivités helvétiques, sont payantes. Je ne pourrai même pas vous conforter dans votre certitude qu’il y a bel et bien des saucisses à déguster à cette occasion, pour la simple et pourtant irréfragable raison que je ne me suis pas rendue à l’ambassade Suisse en cette date. Je vous présente donc mes plus plates excuses, cher Anastase.

Quel manque de dévotion à mon blog. Et quel manque de patriotisme, n’est-ce pas? D’autant plus que j’aurais été dans mon élément, entourée de femmes expatriées désœuvrées (comme moi), et donc éminemment ennuyantes (toujours comme moi). Nous aurions pu échanger sur les magasins Carulla, sur nos profs de Batchata et, bien évidemment, critiquer nos empleadas. Mais que n’ai-je forcé le destin pour vivre pareil moment, sans conteste point d’orgue de mon insignifiante et si banale expérience ici? Je crois que je vous dois à nouveau des excuses. Je ne suis, de toute évidence, pas à la hauteur de vos attentes.

Mais je ne doute pas que vous n’en voudrez pas à, je vous site, «une petite bourge qui vit au-dessus de ses moyens dans un pays du Tiers-Monde», n’est-ce pas? Ce d’autant plus que, le sort s’acharnant définitivement contre moi, je ne voyage pas avec une malle cabine ni même me fais transporter sur une chaise. Enfer et damnation! J’utilise de vieilles converses dont les taches se font le reflet d’une existance de va-nu-pieds!

Bien que je me doive ici de vous avouer que certaines d’entre elles sont le résultat d’une vie dépravée et par endroit alcoolisée. L’expatriation n’est plus ce qu’elle était, mon bon Monsieur. Tout se perd! Heureusement que les Per Diem me permettent de retrouver un semblant de dignité…

A cet égard, vous rendez-vous compte que je n’ai toujours pas visité Cartagena? Quel manque d’ambition de ma part. Mais je vous promets que, d’ici à la fin de mon séjour colombien, je ne manquerai pas de m’y rendre. Et je penserai fort, fort, fort à vous, mon cher Anast’.

Finalement, je me dois de terminer cette missive sur une note déconcertante. Attention, mon ami, je crains de vous choquer! Mais je sais que vous trouverez, en vous, la force de surmonter pareille annonce. Aussi surréaliste et hors norme soit-elle. Cher Anastase… Je n’ai pas de «mamita»! Vous rendez-vous compte? J’ai pris la courageuse mais non moins hallucinante décision d’élever mes enfants, moi-même. Quelle idée saugrenue, n’est-ce pas? Je n’ai donc pas engagé la femme du chauffeur de l’ambassadeur de Bulgarie, et ce bien qu’«elle adore les enfants et je lui fait confiance». (Oh là là, Anastase, serait-ce une faute de grammaire que je vois là dans votre commentaire? S’il est de notoriété publique que je suis une incurable pive en orthographe et en grammaire, je ne m’attendais pas à pareille maladresse de votre part. Me serais-je alors trompée sur vous? Non… Impossible! Bien que si je paraphrase votre commentaire, il ne fait pas bon se fier à la platitude intellectuelle de l’appendice marital d’un valeureux travailleur expatrié. Allez donc savoir si je ne me suis pas totalement fourvoyée sur vous, finalement?)

Voilà, mon cher Anastase, c’est par ces considérations orthographiques, voire dysorthographiques, que je termine mon courrier.

Un gros poutou, mon cher Anast’ et au plaisir de vous lire. Car oui, figurez-vous que j’ai eu beaucoup de plaisir à vous lire! On peut pécher par platitude mais pour autant avoir de l’humour.

3 Commentaires

  1. Din'

    Et pan ! dans les dents hahaha
    Ce monsieur (avec un petit m) manquait sérieusement de légèreté, de tolérance ….. et d’empathie.

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  2. Mario Jelmini

    Bien envoyé, Stéphanie!

    Mais qui est donc ce malotru qui se sert du pseudonyme Anastase de Saint-Senestre? Le savez-vous? Un pseudonyme qui a déjà été utilisé à diverses reprises pour poster sur le web des commentaires empreints de misogynie. Par exemple celui-ci, en date du 29 novembre 2018, sur le blog de Mme Mireille Vallette (blog hébergé par La Tribune de Genève):

    « Bravo Mireille vous êtes bien entourée. Une belle brochette de crétins racistes et incultes comme vous. Vous êtes en bonne compagnie avec tous vos amis d’extrême droite. Quand on vous lit on se rend compte que vous commencez lentement à perdre la boule. »

    Pour une raison que je ne peux que deviner, ce commentaire a été supprimé depuis lors.

    Réponse

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