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Ou le choc des mégalopoles colombiennes (Bogota: 8 millions d’habitants, Medellin: 2,5 millions d’habitants).
Gros plan sur deux villes que tout, ou presque, oppose.

Hey, mais il fait chaud!

Premier choc: la température. A Medellin, il fait bon chaud. La température diurne moyenne est de 28° alors que la température nocturne moyenne est de 16°. C’est pour cette raison d’ailleurs qu’elle est surnommée «Ciudad de la Eterna Primavera» (ville de l’éternel Printemps). Rien à voir avec la météo capricieuse, humide et froide de Bogota!

Hey, mais ils sont sympas!

Ah bah ça aussi, ça fait tout drôle! Des gens sympas, affables, qui se préoccupent du bien-être des touristes! On nous a souri, on nous a parlé, on nous a aidé, on nous a cédé une place assise dans le métro bondé pour que nos enfants puissent respirer autre chose que les fesses des usagers. On ne savait même plus qu’un tel savoir-vivre était possible tant nous sommes maintenant habitués à l’égocentrisme et l’individualisme qui prévalent dans la capitale.

Hey, mais il a un métro?

Alors que Bogota a trouvé bon d’investir dans les énergies fossiles et de construire un réseau de bus qui «pollue sa race», Medellin a investi dans un métro aérien.

Si cette dernière est évidemment polluée, comme toutes les grandes villes de ce monde, rien à voir avec l’atmosphère surchargée en particules de Bogota.

Bien sûr, il convient de comparer ce qui est comparable. Bogota est bien plus grande et bien plus encombrée que sa petite sœur. Mais si seulement, ces bus antédiluviens qui crachent une fumée noire étaient remplacés par des bus électriques… Keep dreaming!

Hey, mais ils ont su se reconstruire?

Je vous parlerai, dans un prochain billet, des barrios dits de la Comuna 13, à Medellin.

Un gigantesque secteur qui a su renaître de ses cendres après des années de guerre civile. Mais ce que je peux vous dire déjà, c’est que c’est un véritable modèle de réinsertion et de transformation. Ce qui était alors un mortel ghetto est devenu «the place to be»!

Et sinon?

Evidemment, tout n’est pas tout rose au pays de Medellin. Pour vous en parler, il me faut tout d’abord vous rappeler l’histoire de cette ville. Une histoire sanglante qui a pour figure de proue el padron, j’ai nommé Pablo Escobar.

Pablo, un business lucratif

Je ne vous mentirai pas, nous ne sommes pas allés sur les traces de Pablo Escobar. Si je demeure curieuse de son histoire, je ne souhaitais pas participer aux visites thématiques sur le sujet, qui s’apparentent, à mon sens, à du voyeurisme morbide. (Nous aurions pu, par exemple, choisir le tour guidé proposé par l’ancien homme de main du chef du cartel. Il nous aurait décrits les 300 meurtres perpétrés par ses soins, il nous aurait avoué avoir participé à environ 3000 autres et coordonné 200 attentats à Medellin…) Mais, à quoi bon ? Savoir que la ville a été à feu et à sang et que des milliers de personnes ont souffert à cause de lui me suffit… Si je puis dire.

Je vais donc me borner ici à vous rappeler quelques points importants.

Plata o plomo

Vingt ans durant, des années 70 aux années 90 environ, la ville de Medellin était aux mains des barrons des cartels de la drogue, dont notamment le fameux cartel de Medellin dirigé par Pablo Escobar.

Ces années furent empreintes de terreurs, de massacres, d’attentats, de règlements de compte ou de meurtres… Medellin était alors considérée, à juste titre, comme l’une des villes les plus dangereuses au monde. (Je vous parlerai dans un prochain billet de la terreur qui succéda au règne d’Escobar et qui dura jusqu’en 2002).

Pablo Escobar, qui fut tué en 1993 après une longue traque, compte officiellement à son actif les meurtres de 600 policiers, 3 candidats à la présidence de la République, 3 ministres ou anciens ministres, 200 juges, des dizaines de journalistes, plusieurs centaines (pour ne pas dire milliers) d’innocents. Ces chiffres sont évidemment contestables, selon les dires même de son homme de main.

Et aujourd’hui?

Les autorités de Medellin ont réalisé un véritable exploit: transformer une ville redoutée en un lieu prisé. Pour autant, il ne faut pas totalement se voiler la face. L’héritage poudré de Pablo Escobar existe toujours et il est des quartiers qu’il vaut mieux éviter. Certains barrios sont aujourd’hui encore «craignos» et il ne fait pas bon s’y perdre.

A voir, à faire à Medellin

La ville de Medellin regorge d’activités, que j’énumérerai rapidement ici:

  • visite de la Comuna 13
  • tour en télécabine
  • visite et fête dans le Poblado, quartier branché de la ville
  • visite du parque Explora (un must avec des enfants)
  • visite de la place de Botero

On adore ses statues…. Allez savoir pourquoi, j’ai un faible pour celle-ci…

Je vous dis donc à très vite pour un billet consacré à la Comuna 13! Mais vous préviens déjà que ce ne sera pas très rigolo…

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