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Ce nom ne vous dit probablement rien. Et pourtant, nous venons de vivre une semaine exceptionnelle au Choco. Laissez-moi vous présenter la côte pacifique colombienne.

Sal si puedes

Entendez par là: «pars si tu peux». Non pas que les gens souhaitent partir du Choco, mais bien plus qu’il est difficile tant d’y accéder que de quitter ce Paradis.

Arriver au Choco

Pour arriver au Choco, il n’y a pas mille et une façons: la mer ou les airs. Aucune route n’accède à cette région reculée de la Colombie (et c’est une bénédiction).

En outre, l’aéroport est fréquemment balayé par les tempêtes du Pacifique et ne peut donc vous garantir un horaire régulier ni même que votre avion partira effectivement le jour prévu.

La forêt, l’océan et quelques habitants

Le Choco, c’est un territoire grand comme la Suisse accolé à l’océan Pacifique. Un territoire dans lequel l’homme n’a pas encore tout détruit. Où les animaux sont rois et les humains quasi absents. La preuve? La densité de population dépasse à peine 8 habitants au kilomètre carré. Tout n’y est que faune et flore. Ou presque (j’y reviendrai plus tard).

Nous sommes littéralement tombé amoureux de cette région préservée mais aussi de certains de ses habitants qui ont su nous redonner foi en l’humanité.

Une faune époustouflante

Ici cohabitent tortues marines, jaguars (ça aussi j’y reviendrai!), singes, oiseaux, dauphins, myriade de lucioles mais aussi baleines!

Si vous venez au Choco entre juin et septembre, vous aurez en effet la chance de tomber nez à nez avec des baleines qui viennent ici mettre bas. Les habitants de la région aiment d’ailleurs à nommer la baie du Choco «la salle d’accouchement».

Que ce soit donc dans le cadre d’une excursion en bateau ou simplement lorsque vous vous promenez sur la plage, vous les verrez sauter, jouer, nager ou croiser au loin. Un spectacle époustouflant qu’il convient d’admirer.

Une flore impénétrable

Si les jardins des quelques hostels qui ont colonisé la région se font le reflet de l’Eden, remplis de mille et une fleurs toutes plus colorées les unes que les autres, la forêt elle-même y est dense et difficilement accessible.

Pour avoir eu la chance de fraterniser avec un vieux marin du coin qui nous a emmené, mes enfants, mon mari et moi-même, en dehors des sentiers battus pour une balade en forêt, je peux vous assurer que c’est un spectacle émouvant. Arbres séculaires, petites fougères, fleurs éclatantes. Il n’y a pas un coin de terre laissé à nu.

Sans parler des cascades qui, soudain, émergent de la végétation, offrant une baignade bienvenue dans l’une des nombreuses piscines naturelles!

L’une des plus belles de la région: la cascade du Tigre. Pas facile d’y grimper, surtout avec des minus qui s’agrippent à vos épaules, mais croyez-moi, la balade (et la baignade) en valent la peine.

La force de la nature…

Ce qui ne manque pas de frapper le voyageur fraîchement débarqué est la force des éléments qui semblent littéralement posséder les lieux. Si la nature, comme je l’ai précédemment explicité, est souveraine, elle sait également déchaîner ses foudres et nos réduire à l’état de spectateurs béats d’admiration. Bien qu’un chouilla inquiets par moment.

Les orages se déchaînent sur la région, pouvant parfois durer une nuit entière. Le vent souffle, les trombes d’eau s’abattent sur les maisons (de bois et de tôles), les éclaires explosent dans la nuit noir alors que l’électricité est coupée. Attendre que ça passe et espérer finalement réussir à fermer l’œil… pour découvrir au petit matin la force de l’océan Pacifique. Un océan qui charrie des montagnes de bois, de troncs, de branches, de souches d’arbres qu’il dépose en suite sur la plage.

…vs la bêtise humaine

Malheureusement, si l’océan transporte inlassablement les fragments d’une nature délitée, il se retrouve bien malgré lui convoyeur des déchets humains. Je suis restée choquée devant la montagne de plastiques, petits et grands, qui s’échoue jour après jour après jour sur des plages désertiques. C’est inimaginable. Et il est urgent, pour ne pas dire vital, que nous changions notre mode de consommation. Vous ne me croyez pas? Jugez par vous-même…

Voilà un petit film que j’ai moi-même tourné sur une plage… Je pense que tout est dit…

El Valle

C’est le nom du bled dans lequel nous avons choisi de poser nos valises pour quelques jours, avant de nous diriger plus au sud, en direction d’une ferme à tortues. Cette dernières fera l’objet d’un billet à part.

Une atmosphère indolente, bercée de musiques aux sonorités sud-américaines, des routes en terre empruntées par les quelques tuc-tuc qui y circulent, des resto servant des poissons fraîchement pêchés et une ambiance qui nous a, du moins en apparence, rappelé le Sénégal qui nous manque tant.

La Colombie reste la Colombie…

Eh oui… Je ne peux vous cacher le revers de la médaille. Si la nature est magnifique et préservée, le business colombien y est le même que dans le reste du pays. La cocaïne y est omniprésente et il suffit d’ouvrir un tout petit peu l’œil pour découvrir que tout n’est pas si rose. Malheureusement pour les habitants de la région, les règlements de compte y sont légion, le transport de drogue un boulot comme un autre et les tensions et la misère qui en découlent bien présents. Mais je tiens à rassurer amis et familles: il est très facile de rester loin de ce commerce illicite et dangereux et de ne pas prendre le moindre risque. Les zones «touristiques» ne sont pas affectées par les menaces relatives au trafic de drogue. Et la magie du lieu opère malgré tout!

Prochain billet: la ferme à tortues de Mama Orbe et sa famille!

Nos conseils avec des enfants

Vous vous rendez au Choco ? Voilà nos conseils.

Quand partir?

La meilleure saison pour partir au Choco est sans conteste de juin à septembre. C’est à cette période que le nombre de baleines est le plus élevé. C’est également à cette période que la majorité des tortues viennent mettre bas (bien qu’il soit possible également de les voir le reste de l’année).

Où loger?

Bahia Solano, la ville dans laquelle vous allez certainement atterrir, n’a pas d’intérêt. Voire peut-être dangereuse. Nous vous conseillons donc de partir directement direction el Valle. Petit village qui se situe entre la plage de Cuevita et de l’Almejal. Cette dernière se situe à 10 minutes à pied du village et de nombreux petits hôtels proposent des logements, à différents prix.

Il est possible, depuis El Valle, de participer à toutes les activités qui motivent un voyage au Choco!

Activités

Voilà la liste des sorties et activités « child-friendly ». Je commente cependant certaines sorties qui sont un petit peu périlleuses.

  • Parc Utria, balade dans les mangroves et playa Blanca.
  • La cascade du Tigre. Attention, il est possible de visiter une plage qui se situe sur la droite de la cascade du Tigre. La plage en vaut la peine, mais la marche est fatigante avec des enfants en bas âge. La cascade du Tigre, quant à elle, est composée de trois piscines naturelles. Le chemin est très glissant. Je vous déconseille de monter tout en haut avec de jeunes enfants. Nous l’avons fait, la plus-value n’en vaut pas la peine. Le chemin est très périlleux A titre d’information, c’est le guide qui a descendu mon fils, car je n’y arrivais pas!
  • Tour en bateau pour découvrir les baleines. Il est possible de prendre part à un tour organisé par des biologistes. Nous ne l’avons pas fait car la sortie dur beaucoup trop longtemps avec des enfants. Si vous n’avez pas d’enfants, c’est hautement conseillé!
  • Tant pour le tour « baleines » que pour le tour « cascade du Tigre », nous vous conseillons de vous rendre à l’hôtel del Nativo, sur la plage de l’Almejal. vous serez accueilli par un vieux marin bougon, mais qui est pourtant absolument adorable une fois la carapace tombée.
  • Visite de la ferme à Tortues de mama Orbe. Je vous dis tout sur cette activité ici.

Attention

  • Tous les paiements se font cash et le seul distributeur de billets se situe à Bahia Solano. Et évidemment, il ne fonctionne pas toujours… Je vous conseille de faire des versements aux hôtels dans lesquels vous allez séjourner pour ne pas devoir garder trop d’espèces sur vous.
  • Vous devrez vous acquitter d’une taxe d’entrée et de sortie en arrivant et sortant du Choco.
  • Les courants de l’océan Pacifique sont très très très très forts! Il est totalement déconseillé de se baigner à marée descendante. Par contre, dès que la marée est basse, c’est un paradis pour les enfants!

Pour d’autres infos

Je vous invite à visiter un blog qui est top: https://monvoyageencolombie.com/ou-voir-les-baleines-en-colombie/

 

4 Commentaires

  1. Mario Jelmini

    Tous ces déchets sur la plage, c’est bien triste.

    Réponse

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