Sélectionner une page

Voilà un acronyme qui fait trembler… Et en cette période sombre pour la Colombie, alors que les FARC reprennent les armes, j’ai pensé qu’il serait bon de revenir sur ce mouvement et sur la guerre civile qui a secoué ce pays des années durant. « La plus grande catastrophe humanitaire de l’hémisphère occidental », selon les Nations Unies.

Il s’agit ici d’un survol de l’histoire politique et militaire du pays. Loin de moi la prétention de tendre à quelconque exhaustivité.

FARC?

Mais tout d’abord, qui sont les FARC.

Les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie est la principale guérilla communiste de ce pays. Et la plus tristement célèbre.

Une histoire violente

Mais pour comprendre l’avènement des FARC, il me faut tout d’abord revenir sur l’histoire sanglante de ce pays d’Amérique latine. Remontons, si vous le voulez bien, en 1948. Début d’une période dramatique dont vous n’avez peut-être jamais entendu parler, mais dont la violence n’a d’égal que la barbarie.

La Violencia

Tel est le nom donné à cette première guerre civile dont je vais vous parler. Tout commença par l’assassinat du politicien libéral Jorge Eliécer Gaitán le 9 avril 1948, qui était alors extrêmement populaire. En réaction à cet assassinat, des émeutes d’une violence inouïes éclatèrent. Emeutes réprimées par les conservateurs au pouvoir.

Et voilà comment débuta une guerre civile qui provoqua la mort de près de 300’000 Colombiens…

Les massacres étaient alors légion, et il n’était pas rare de voir des villages entiers disparaître, sous prétexte qu’ils soutenaient le parti libéral.

Naissance des guérillas

Comme vous vous en doutez, c’est à cette période que naquirent de nombreux mouvements guérilleros, tant de gauche que de droite. C’est également à cette époque qu’apparurent les milices d’auto-défense paysannes, qui donnèrent naissance par la suite au FARC ainsi qu’à l’ELN (Armée de Libération Nationale).

Bien évidemment, tous ces différents groupes, bien que luttant contre les crimes des militaires, se firent également la guerre…

La terreur

Les mouvements de l’ELN et des FARC, respectivement d’inspiration castriste et communiste (entendez par là, La Havane vs Moscou) commirent énormément d’exactions et firent régner la terreur.

Attentats, meurtres, enlèvements…

Quand les narcotrafiquants s’en mêlent

Pourquoi ne pas envenimer la situation, en ajoutant à ce cocktail déjà explosif, des groupes paramilitaires financés par les narcotrafiquants? Ces derniers apparurent sur la scène colombienne dans les années 1980 pour lutter contre les guérillas.

En résumé?

Pour résumer cette situation complexe: nous avons donc un parti politique conservateur qui réprime la population. Un parti libéral qui n’est pas franchement tout blanc non plus. En réaction, différentes guérillas voient le jour. Dont notamment les FARC. Ces différents groupements s’en prennent tant à la population civile qui ne partage pas les mêmes motivations idéologiques qu’aux partis politics officiels.

Enfin, les groupes paramilitaires profitent des fonds du trafic de drogue pour prendre leur essor et lutter contre les guérillas. Non sans s’en prendre également à la population civile.

Quand les relations avec les FARC s’enveniment

S’il y a eu plusieurs tentatives d’apaisement ainsi que des processus de paix avortés, les relations entre les gouvernements et les FARC se sont envenimées en 1990, lorsque le siège de leur secrétariat fut pris par l’armée. Les FARC devinrent alors ce mouvement mobile, profitant de la densité d’une forêt impénétrable pour se cacher et fomenter enlèvements, actes terroristes, massacres, violences sexuelles et autres exactions contre la population et le gouvernement.

De nombreuses tentatives

De nombreuses tentatives de pacification virent le jour. La plus importante fut l’accord de paix signé en 2016 par les FARC et le gouvernement de Juan Manuel Santos. Accord qui est aujourd’hui totalement remis en question…

2 Commentaires

  1. Émilie

    Merci pour toutes ces informations et précisions sur la situation en Colombie. Vue depuis la Suisse, c’est la fois une histoire compliquée et peu connue. Je ne savais même pas que les FARC avaient décidé de reprendre les armes! En espérant que la violence ne revienne pas…

    Réponse
    • Stéphanie Vidonne

      Ouais… C’est vraiment très triste ce qui se passe… Et je suis désolée pour ce peuple qui a déjà tant souffert de la guerre…

      Réponse

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *