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Ca y est, ce moment que tout le monde redoutait, mais auquel presque tout le monde s’attendait, est arrivé. Les FARC reprennent les armes. Que signifie donc ce retour en arrière ? Rapide point de situation et évocation des possibles.

Mauvaise nouvelle, mais…

Tout d’abord, il convient de nuancer cette mauvaise nouvelle. Attention, je la nuance aujourd’hui. Mais comme je vous l’expliquerai dans le suite de ce billet, tout peut changer très rapidement.

Premièrement, seule une partie des anciens guerriers des FARC reprennent les armes. Une grande majorité de ces derniers souhaitent continuer le dialogue de paix avec le gouvernement.

Ensuite, et découlant logiquement de cette première assertion, l’envergure de ce mouvement est beaucoup moins importante que par le passé. Aucune véritable structure militaire, aucun contrôle territorial.

Finalement, Ivan Marquez, nouveau leader des FARC, espérait une alliance avec l’ELN (autre guérilla colombienne). Alliance qui est très peu probable au vue des anciennes rivalités et de l’envergure mesurée du néo-groupement communiste.

Des élections qui peuvent tout changer

A la fin du mois d’octobre auront lieu de nouvelles élections, afin d’élire les maires et gouverneurs des villes et des départements colombiens. Une étape cruciale pour l’avenir du processus de paix. Si les élus devaient être issus de la classe politique réfractaire à la paix avec les FARC, les conséquences seraient évidemment néfastes pour la paix en Colombie.

Il faut donc espérer que les prochains leaders politiques aient la volonté de continuer le processus enclenché et que la paix perdurera en Colombie.

Rikiki mais costo

En outre, bien que le groupement des FARC soit, à l’heure actuelle, limité, ses combattants font partie des plus chevronnés. Pour ne pas dire des plus dangereux. Il s’agit tout simplement des plus grands criminels que compte le pays… Il ne faut donc pas sous-estimer le potentiel de ce groupement.

L’inquiétude gronde

D’ailleurs, si l’annonce de la reformation des FARC a déclenché une véritable vague de tristesse dans le pays, nombre de ses habitants ont recommencé à trembler. Et tous gardent en mémoire les atrocités, les attentats et les enlèvements perpétrés.

Les forces de l’ordre de leur côté se préparent d’ores et déjà à affronter leur ennemi, que ce soit dans les villes ou dans les campagnes.

Et nous dans tout ça?

Eh oui… Nous, dans tout ça, qui sommes venus en famille pour aider la Colombie à accueillir les réfugiés vénézuéliens? Nous ne souhaitons pas céder à la panique. Mais une chose est sûre, à la moindre alerte, nous sautons dans un avion et partons sans nous retourner.

Et je ne vous mentirai pas, personnellement, j’ai un très mauvais presentiment… La guerre civile est à deux doigts d’éclater à nouveau… J’espère me tromper.

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