Je vais à nouveau vous faire un petit parallèle avec notre première expatriation en Afrique. Période de ma vie durant laquelle j’ai appris à vivre en communauté. Ma maison était continuellement habitée par nous quatre, mais également par Awa (la nounou), Igname (sa sœur), les gardiens qui entraient et sortaient sans autre forme de procès et le propriétaire qui s’invitait régulièrement pour s’assurer que nous allions bien. Sans parler de mes poules… Mais ça, c’est un autre sujet.
Notre intimité était donc relative, mais nous apprécions cette convivialité toute africaine. Notre porte était ouverte, tout comme celle de la famille d’Awa qui nous accueillait régulièrement.
L’anonymat des grandes villes
Rien de tout cela à Bogota. Ici prévaut l’anonymat et l’individualisme. On n’ouvre pas sa porte, on ne partage pas grand-chose, si ce n’est peut-être un bout de pallier, on ne se mélange pas. Attention, je ne fais pas ici le procès des Bogotanais tant il est vrai que cette ville n’invite pas à la joie de vivre. Ah bah ouais! Il pleut, il fait froid, il fait gris, c’est pollué et, par endroit, la ville est dangereuse. Alors forcément, on rentre vite chez soi et on s’enferme à double tours.
Et pourtant…
J’ai malgré tout régulièrement un visiteur impromptu à la maison. On sonne à la porte (alors qu’il y a normalement un interphone en bas de l’immeuble), je regarde par le judas, et me retrouve invariablement confronté à la même personne.
Ricardo, notre fameux propriétaire aux pulls farfelus, débarque à l’improviste. Si j’aimais cette spontanéité en Afrique, elle me laisse ici dubitative pour les raisons que je vous ai décrites ci-dessus. Ici on est procédurier. Ici, on ne s’invite pas chez les gens. Ici, on s’annonce avant de sonner à la porte.
En total look pouilleuse
Pauvre Ricardo. S’il témoigne d’un look impeccable, parfois certes peu conventionnel mais pourtant chic, il se retrouve toujours face à une pouilleuse. Car il me prend toujours, toujours, TOUJOURS, par surprise! En tenue de sport, en pyjama, en training, de la farine plein les habits parce que je cuisine, les cheveux en bataille car je viens de faire la folle avec mes enfants… Je crois qu’il ne m’a encore jamais vue habillée, maquillée, apprêtée… Et pourtant, il continue de venir à l’improviste et je continue de m’excuser de mon état vestimentaire. On boit un café, on papote, puis il prend congé de sa locatrice préférée.
J’ai bon espoir qu’un jour, il sonne à ma porte et que je le réceptionne toute pimpante!
Et l’appart ?
Ah bah ça aussi c’est pas gagné. Je le vois jeter un coup d’œil à la ronde, partiellement soulagé, partiellement étonné. Car si ma maison est propre et bien entretenue, nous avons un mode de vie en totale opposition avec celui des familles colombiennes. Chez nous, les enfants ne regardent pour ainsi dire pas la télé.
Chez nous, ils ne s’enferment pas dans leur chambre pour jouer mais envahissent le salon de leurs rires, leurs cris et de leur bazar. D’ailleurs, tous leurs jeux sont dans le salon. Car chez nous, on vit en famille, on s’engueule en famille, on crie, on rit, on pleure, on triche, on perd, on médite, on invente, on lit, on gagne, on imagine en famille. Alors forcément, chez nous, c’est un peu le cheni.
On profite de ces belles années qui défilent trop vites. Car viendra le jour où nos enfants nous passeront devant, blasés, en nous balançant un «’lut, j’ai rdv avec mes potes». Et vous savez quoi ? Ce jour-là, notre salon sera rangé!
Madame Vidonne,
Depuis ce printemps, j’ai posté sur votre blog un certain nombre de commentaires déplacés, que vous avez pour la plupart effacés ou que vous n’avez pas publiés.
Sachez que je regrette de vous avoir offensée.
Cela étant, je vous prie d’accepter mes excuses pour le manque de savoir-vivre dont j’ai fait preuve à votre égard.
Avec mes respects,
Anastase de Saint-Senestre
Même si c’est sous l’effet d’une certaine pression, le soi-disant Anastase de Saint-Senestre a finalement eu la décence de s’excuser pour les propos plus que désobligeants qu’il a tenus sur ce blog à l’encontre de Mme Stéphanie Vidonne.
Mais il n’est pas allé jusqu’au bout de sa démarche. Car au lieu de signer son commentaire de son pseudonyme, il aurait dû indiquer sa véritable identité, laquelle a été formellement établie et s’énonce comme suit:
M. Pascal Christian DAUDIN, directeur d’entreprise, domicilié rue Jean-Dassier 14 à 1201 Genève.
Ce triste sire a également sévi sur d’autres blogs de manière tout aussi méprisable.