- Hey ! Psssst ! Par ici ! Moi, c’est Ana. Enfin, Violette, si on en croit les élucubrations nymphomaniaques d’Adriana. J’imagine que vous comprenez mieux, maintenant, pourquoi je n’ai pas voulu lui avouer mon véri-table prénom. Ana… Je me serais exposée à quelques commentaires désobligeants, dirons-nous. Si vous voulez mon avis, elle est complètement barrée cette nana. Y a pas non plus du cul partout. Il ne faut pas exagérer. Mais on s’amuse bien au final, pas vrai ? Et ce même si elle a fait de moi une pucelle humide, maîtresse d’un homme circoncis en couple. Ce que je ne suis pas, vous l’aurez compris. Pucelle, je veux dire. Humide non plus d’ailleurs… Bref. Je m’égare.
Elle vient donc de se lever pour aller discuter avec Pierre et sa femme, me laissant seule à la table à les observer. J’aime bien ce retournement de situation. A mon tour de faire d’elle ce dont bon me semble. Bien que je doute que mon imagination puisse faire mieux que la présente situation : le coq, la poule, la cocotte et son œuf. En par-lant d’œuf, je la trouve crispée, Adriana. Elle se moquait de ma contracture anale, mais je dois dire que la contrac-tion de sa minette n’est pas des plus saillantes non plus. Je me demande jusqu’à quel point elle doit serrer ses muscles pour éviter toute descente incontrôlée. Vous imaginez le malaise ? Adriana rigole, se relâche et ploup ! La poulette pond son œuf. Gênant ! Surtout si… Surtout si, en réalité, c’est elle qui n’a pas de culotte. A ce sujet, vous pensez qu’elle aurait pu faire un transfert ? Vous faire croire que c’est moi qui n’ai pas de sous-vêtements alors que c’est elle la dérangée cul nu ? Ce qui en ferait un plan cul cul nu. Parce que je vous assure que je n’ai pas retiré mon string aux toilettes. C’est inconcevable. Ca ne se fait pas. Du moins, je ne crois pas… J’avoue que ce petit bout de soirée passé avec Adriana remet en question pas mal de mes a priori. Disons que je suis prête à envi-sager qu’il puisse peut-être, sous certaines conditions et dans un univers différent du mien, y avoir une sorte de zone d’ombres. Un comportement sexuellement hors norme bien que pas totalement psychiatriquement dé-viant.
Ah, tiens ! Elle rigole et lui touche le bras. Vu d’ici, tout a l’air de bien se passer : pas de ponte intempestive ni de crêpage de chignons. Par contre, elle rigole toute seule. Il a l’air ultra gêné le gaillard. Tout crispé. On pourrait presque croire que… que… Non, non ! Ce n’est pas possible. Un œuf pour anus, ça n’existe pas, n’est-ce pas ? Mon Dieu, voilà que je parle comme elle, quelle horreur. Oublions ça, voulez-vous.
Sa femme, quant à elle, a finalement enlevé sa main du pantalon. J’espère qu’elle n’est plus en mode vibreur, si-non elle va trouver le temps long. Ce d’autant plus qu’Adriana s’est positionnée de façon à l’empêcher de se le-ver : une main fermement posée sur son épaule. Mais quelle salope. Elle a raison, la solidarité féminine, c’est du pipeau. Je la soupçonne même de faire durer la conversation dans le but de prolonger les souffrances clitori-diennes de la nana.
Ah, ça y est, Adriana revient, un sourire triomphant sur le visage. Chut, je ne vous ai rien dit, d’accord ?
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