
Bogota revival
Depuis que je suis rentrée, je n’ai pas pris le temps de revenir sur notre périple colombien. Déménager seule avec mes deux enfants, mon mari nous a rejoints quelques semaines plus tard, n’a pas été une mince affaire. Et alors que je sortais la tête de l’eau, le Coronavirus a frappé.

Quoi qu’il en soit, je pense qu’il serait intéressant de dresser un bilan de notre année passée en Colombie.
Ca, c’est fait !
Petit check liste de ce que je peux rayer de ma « to do list avant de mourir » :
- couvre-feu militaire: check.
- Courir chercher mes enfants à leur école pour cause d’évacuation d’urgence: check.
- Attentat dans une ville dans laquelle je réside: check.
- Croiser des junkies tous les jours: check.
- Vivre un tremblement de terre: check.
- Me fritter en pleine rue et en espagnol avec une colombienne: check.
- Redouter le « souffle du diable » (drogue colombienne) à chaque fois que je sors: check.
- Me languir de ma famille et de mes amis: check.
- Vivre 6 mois de pluie non-stop: check,
- dans un appartement sans chauffage: check,
- et parfois sans eau chaude: check,
- alors que les températures tombent sous les 10: check.
Un peu de positif ?
Mais oui, je vous rassure, il y a eu du positif. Et même beaucoup de positif ! Car vivre en Colombie m’a donné non seulement l’opportunité de me rendre compte à quel point la vie en Suisse est FACILE ! Mais également celle de vivre des expériences inoubliables.

Voici quelques exemples d’expériences exceptionnelles.
- Relâcher des bébés tortues en mer: check.
- Dormir dans la jungle: check.
- Faire une balade nocturne dans cette même jungle: check,
- et voir des tarentules par dizaine: check.
- Dormir dans un désert: check.
- Nager dans le rio Amazonia et pêcher des piranhas: check.
- Voir des baleines: check.
- Me balader dans un des quartiers qui fut l’un des plus dangereux au monde il y a quelques années de ça: check.
- Découvrir le paramo (paysage typique situé à environ 3500 mètres d’altitude): check.
- Et enfin, rencontrer des gens hors normes: CHECK
Je disais donc : Bogota revival
Pourquoi donc ce titre ? Et pourquoi insister ainsi ?

Parce que ce qui a de loin été le plus dur pour moi, en Colombie, fut ce sentiment d’isolement. Loin de ma famille, de mes amis, de mes lecteurs. J’ai souffert de la distance. Et voilà que ça recommence… A peine rentrés que nous devons déjà rester loin de ceux qu’on aime…
Mais soyons forts et restons confinés! C’est le meilleur moyen pour nous retrouver.