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Ahhhhh! Sortir de Bogota et se reposer, loin de l’agitation de la capitale. Le bonheur! Sauf quand…

Mise en contexte

Tout d’abord, et avant de vous conter notre mésaventure, il convient de vous présenter une des activités rurales colombiennes traditionnelles: les combats de coqs! Pratique que, personnellement, je n’approuve absolument pas. Mais nous ne sommes pas là pour faire le procès des traditions colombiennes, n’est-ce pas?

Combats de coqs

En quoi consistent donc les combats de coqs et quelle est cette tradition qui se retrouve dans de nombreux pays d’Amérique latine (mais pas seulement)?

Un combat de coqs s’apparente à un combat de boxe dans la préparation de la rencontre: les adversaires sont pesés, mesurés et classés par catégories, rien n’est laissé au hasard.

Activité familiale

Une fois les coqs classés dans leur catégorie respective, les paris sont pris. Et alors, les combats peuvent commencer. Si cette pratique peut sembler violente et cruelle, elle est ici démocratisée et assister à un combat de coqs peut se faire en famille.

Sanglant

Malheureusement, certains combats peuvent devenir extrêmement sanglants. Les pattes des coqs sont montées d’ergots métalliques aiguisés qui peuvent mortellement blesser l’adversaire… Barbare!

Pour en revenir au sujet du post

Le sujet de mon post n’est pas, à proprement parler, les combats de coqs pour la simple et bonne raison que je n’en ai jamais vu et ne souhaite pas assister à cette rixe traditionnelle. Je trouve cette tradition cruelle et lâche. Mais il se trouve que j’ai été amenée à cohabiter avec des coqs de combat.

Et autant vous dire que j’ai eu envie de les faire passer à la casserole.

Il était une fois…

… une famille d’expat qui arrive, tard le soir, à Espinalto Alto. Fatigués par le trajet et les courtes nuits à Bogota, les membres de la famille se délectent par avance de la douce nuit qui les attend une fois arrivés dans la finca. Une finca perdue au milieu de la nature, entourée d’un jardin luxuriant. Le paradis!

P***, c’est 3h du mat’!

C’est donc sereins qu’ils se sont endormis cette première nuit. Presque le sourire au lèvre. Un bruit dans la nuit… La femme a cru entendre un coq, mais il fait encore nuit! Elle regarde sa montre: 3h du matin. Ce n’est donc pas un coq. Elle a dû confondre. Elle se retourne, referme les yeux et… 3h05 : Cocoricoooooooooooooo! Le cri d’un coq résonne loin dans la campagne! Ah ben non, elle ne s’est pas trompée, il y a bien un coq qui chante! Il a un sérieux problème d’horloge interne, celui-là, se dit-elle.

Concerto en coq majeur

COCORICOOOOOOOOOO! Son mari et elle sursautent dans le lit. Ils se regardent, incrédules. Un p**** de coq vient de chanter sous leur fenêtre! Et c’est là que le concert commence! Toute la nuit durant, les coqs se sont répondus, ont criés, chantés, hurlés. Dans toute la vallée!

Réveil difficile

C’est la tête littéralement dans les fesses que la femme sort, en pyjama, de la maison au petit matin. Elle se gratte le front, regarde à gauche, regarde à droite. Elle voit au loin le couple qui est en charge de l’entretien de la finca et se dirige vers eux. Que pasa con los gallos aquí?

Les coqs se chauffent

Et c’est là qu’on lui explique, qu’en plus de la chèvre, de la tortue, des poules, des paons, des faisons, des chiens, des chats et des perroquets, la finca abrite des coqs de combat.

Des coqs qui se réveillent au milieu de la nuit et qui se cherchent, se confrontant vocalement avant de se confronter sur le ring… Mazette!! Ils sont peut-être beaux, mais qu’est ce qu’ils sont bruyants.

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