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L’Amazonie, deuxième partie

L’Amazonie, deuxième partie

 Après donc vous avoir emmené à la découverte de l’Amazonie « aquatique », laissez-moi vous guider en plein cœur de la forêt.

Retour à Leticia

Nous avons décidé, limités dans le temps que nous étions, de retourner sur Leticia directement après la visite de Puerto Narino. Et c’est une décision que je ne regrette pas, tant la nuit que nous y avons passée fut en tous points magique.

Un hôtel un peu spécial

A aventure extraordinaire, logement hors du commun. Au moment de réserver notre hôtel pour cette nuit en forêt, mon choix c’est immédiatement arrêté sur l’hôtel Reserva Natural Tanimboca.

Pourquoi ? Parce que nous avons eu l’incroyable chance de dormir dans une cabane au milieu de la forêt. Enfin, au milieu, au milieu… Je m’avance un peu. Mais il nous fallut nous enfoncer pendant plus d’un kilomètre dans la forêt avant de découvrir notre «chambre». Une cabane haute perchée, dont les murs sont faits en épaisses moustiquaires. De quoi être protégés des insectes, mais bercés de mille et un bruits nocturnes.

Une petite douche et c’est parti

Nous sommes arrivés à notre hôtel en fin de journée.

Juste le temps de nous doucher avant de transpirer à nouveau! Oui, oui, je parle bien de cette grosse goûte de transpiration qui coule le long de la tempe en cas de stress intense. Wahou, quelle expérience nous avons vécue! Je vous raconte.

Recorido nocture

Afin de nous permettre de profiter pleinement des beautés nocturnes dont regorge la forêt amazonienne, l’hôtel organise des balades nocturnes. Accompagnés d’un guide, nous avons ainsi eu la chance de découvrir un monde fascinant: celui des insectes, arachnides et autres batraciens qui profitent de l’obscurité pour vivre leur vie.

Plongés dans une nuit profonde à peine troublée par les faisceaux de nos lampes de poches, nous avons donc cheminé, lentement, dans la forêt. Et à peine avions-nous fait trois mètres que nous tombions sur notre première…

Tarentule!

Des tarentules en pagaille!

A gauche, à droite, sur des feuilles, dans des trous… Magnifique certes, mais tellement flippant. Si je n’étais pas rassurée, je peux vous garantir que ma fille qui cheminait courageusement devant moi était morte de trouille. Au point que j’ai fini par demander à notre guide de ne plus nous les montrer.

Diversité

Vous ne pouvez vous imaginer la diversité et la densité d’insectes que nous avons vus. Notre guide s’arrêtait littéralement tous les deux mètres pour nous montrer un nouvel insecte. La passion de cet homme était communicative, à l’inverse de son sang froid!

Milieu hostile

J’avais toujours entendu que la forêt amazonienne est un milieu hostile. Peut-être même le plus hostile de la planète. Et après l’avoir à peine entraperçue (il ne fait aucun doute que nous n’avons vu qu’un tout petit bout de cet univers hors normes), je conçois que ça puisse être le cas. Car derrière la beauté de cette nature exubérante, nous avons deviné une férocité insoupçonnée.

De la petite fourmis qui a littéralement paniqué notre guide (c’est la seul fois que je l’ai vu s’agiter! Attention, attention, courez! Nous sommes sur une fourmilière, si elles vous mordent, c’est très douloureux!) à la tarentule potentiellement mortelle pour l’homme de la petite grenouille venimeuse au serpent constrictor (que nous n’avons pas vu… Mais bah ! J’ai envie de dire que c’est pas grave !), la forêt regorge de dangers. De quoi, à nouveau, nous laisser admiratifs et quelque peu intimidés.

Après l’eau et la terre…

Rendez-vous dans les airs! Nous avons en effet décidé de nous octroyer un petit moment de plénitude aérienne avant de sauter dans notre avion.

Toujours dans le même hôtel, rendez-vous à 35 mètres d’altitude pour une session tyrolienne. Harnachés aux cimes des arbres, nous nous sommes laissé aller à rêver planer au-dessus de la forêt… Et vous savez quoi? Mazette si c’est beau là en haut!

L’Amazonie, première partie

L’Amazonie, première partie

Voilà un nom qui fait rêver autant qu’il fait frissonner! Et nous avons eu la chance, mes enfants, mon mari et moi-même, de visiter ce paradis sur terre. Retour sur trois jours bercés de bruits d’animaux sauvages et baignés d’une nature exubérante.

Ce séjour ayant été intense, et souhaitant rendre hommage à cette région comme il se doit, je vais vous proposer deux billets. Le premier rendra compte de notre périple aquatique, alors que le deuxième sera une plongée dans la forêt.

Un peu de géographie

Avant de vous embarquer dans un périple hors du commun, laissez-moi vous rappeler où se situe l’Amazonie colombienne.

Comme vous pouvez le constater, cette région se situe tout au sud du pays, à la frontière avec le Pérou et le Brésil. Première étape obligatoire donc: Leticia, chef-lieu de la région.

Premier constat

Immuablement, le premier constat que nous faisons en quittant Bogota est le suivant: mais punaise ce qu’ils sont sympas les Colombiens qui n’habitent pas la capitale! Des gens polis, serviables, sympathiques, affables. Et les habitants de Leticia ne font pas exception à la règle.

Sans compter que la ville est un parfait exemple de propreté et d’entretien collectif du patrimoine urbain local. Ici, chacun nettoie devant sa porte et personne ne balance négligemment et sauvagement ses déchets. Ici, la cité se reconstruit, s’entretient et se modernise. Wahou!

De Leticia à Puerto Narino

Nous avons décidé de commencer notre séjour en Amazonie par une plongée dans le monde aquatique de cette région. Naviguer sur le Rio Amazonas est forcément une expérience mythique. En route donc pour Puerto Narino, un sympathique petit village sur les bords du fleuve. A peine deux heure de bateau et nous voilà dans cette incroyable petite bourgade.

Car oui ! Ce que le visiteur découvre est à proprement parler incroyable! Laissez-moi vous décrire le lieu. Je vous assure que vous n’allez pas en revenir.

Village model

Imaginez descendre du bateau et découvrir un village sans voiture. Une grande étendue verdoyante s’étend devant vous, terrain de jeu des familles et des « footeux ».

Sur la gauche, un espace réservé aux sculpteurs en herbe alors qu’un terrain de basket couvert est en train de voir le jour quelques mètres plus loin. Quelques sonorités colombiennes s’élèvent des resto qui jouxtent le débarcadère. La nature, bien que contenue par la main de l’homme, est déjà exubérante, colorée, joyeuse.

Alors que l’heure du repas approche, de grandes tables sont dépliées sur les petits chemins qui parcourent le village. Viandes, poissons et autres arepas sont alors cuits au barbecue. A consommer sans modération en papotant avec votre voisin de tablée improvisé.

Je vous l’ai dit! INCROYABLE!

A la rencontre de la faune et de la flore

Evidemment, le point d’orgue de la visite de cette bourgade est la découverte de la faune et de la flore du fleuve Amazone. Alors que la barque nous conduit le long d’un bras du fleuve en direction du lac Tarapoto, nous découvrons une nature intacte et préservée.

Des dauphins gris et roses en pagaille, des singes qui jouent joyeusement autour de nous, des papillons colorés qui nous tournent autour. La magie opère alors que le rio s’enfonce en serpentant dans la forêt.

A l’eau!

Voilà ce que nous a dit Robinson, notre guide local, alors que nous arrivions dans le lago Tarapoto. Suivi de «et après, on ira pêcher le piranha!»

  • Moi: C’est une blague?
  • Robinson: Non, aucun risque ici, les piranhas restent en bordure de fleuve! Ils ont peur des dauphins qui les mangent.
  • Moi: Euh… Et les serpents?
  • Robinson: C’est pas la saison.
  • Moi: Et les alligators?
  • Robinson: Y en pas ici.
  • Moi: Et euh… On a cette légende urbaine en Europe: les hommes ne doivent pas uriner dans le rio Amazone, car un petit parasite risque de remonter l’urètre. Que se passe-t-il si mon fils fait pipi dans l’eau?
  • Robinson: Aucun risque, ce parasite n’existe pas ici. C’est uniquement dans les eaux stagnantes.
  • Moi: Ok… Donc j’imagine que si je me soulage dans l’eau, pas de risque pour moi non plus? (Il est des besoins qui ne se commandent pas, n’est-ce pas?)
  • Robinson qui éclate de rire: Fais toi plaisir Estefania !

Plouf!

Alors à l’eau tout le monde! Pas très rassurés, mais conscients qu’une telle chance ne se reproduira peut-être jamais dans nos vies, nous avons sauté à l’eau! Une eau épaisse, à la couleur brun-rouge… Une expérience exceptionnelle, qui restera gravée dans nos mémoires! Et vous savez quoi? Aujourd’hui, je peux dire, non sans une pointe de fierté: j’ai fait pipi dans l’Amazone! La classe, non?

PS

Oui, nous avons bel et bien pêché le piranha après nous être baignés! Spécimen que nous avons par la suite relâché dans l’eau. Non sans avoir admiré sa dentition!

Femme, femme… Etre une femme!

Femme, femme… Etre une femme!

Non, ceci n’est pas une ode à Michel Sardou. Aujourd’hui, je vous parle de la femme d’expat. Celle qui véhicule tant de préjugés, celle qui est dénigrée, celle qui n’est plus qu’une « femme de ». Aujourd’hui, je vais vous ouvrir mon cœur et vous parler de mon quotidien. De ce que je peux ressentir. Et de ce que beaucoup, beaucoup de femmes d’expat ressentent…

Il ne s’agit pas ici de chercher votre compassion. Absolument pas. Je suis heureuse de cette expatriation. Je suis heureuse de cette expérience. Mais je tiens pourtant à vous montrer le revers de la médaille. Celui dont peu de femmes d’expat parlent, parce que « hey, de quoi tu te plains ? »

Car derrière l’image lisse et paradisiaque de la famille expatriée qui expérimente la grande vie, aidée de moult nounous, chauffeurs, cuisiniers, femmes de ménage et j’en passe, se cache une autre réalité.

Celle d’une femme qui a accepté de tout quitter, non pas pour suivre son mari, mais bien plus pour l’accompagner dans son développement professionnel. Oui, j’ai bien dit « accepté » et « accompagner ». Il ne s’agit pas, du moins dans le cas que je présente ici, d’une expatriation forcée mais bien plus d’une décision commune. Ce qui n’enlève rien à la complexité de la situation de la « femme de ».

Perte d’identité

C’est à dessein que je parle de « femme de ». Car lorsqu’une femme accompagne son mari dans son aventure professionnelle, elle perd une partie de son identité. Il semblerait qu’elle ne soit plus qu’un appendice marital.

Combien de fois m’a-t-on demandé, avant même de s’enquérir de mon prénom, « tu es la femme de qui? »  Suivi de « et il travaille où ton mari? » Puis, suite logique de ce qui précède, l’introduction auprès d’autres personnes: « je te présente la femme de Cédric ».

Ah ben merde! J’ai plus de nom!

Mais alors, qui suis-je ?

Parce qu’il ne s’agit pas seulement d’une perte d’identité. Il s’agit d’une perte d’une partie de ce qui nous constitue intrinsèquement. A Genève, j’étais une romancière à la carrière prometteuse, qui courrait d’une lecture publique, à une interview radio en passant par le vernissage d’une amie peintre. Je jonglais entre mes enfants, mes livres, ma famille, mes amis et mon activité d’assistante en communication.

On me demandait comment je trouvais le temps de tout faire. Ici et maintenant, on me demande « tu occupes comment tes journées ? » Véridique.

Mais alors, j’occupe comment mes journées ?

Bonne question, n’est-ce pas? Alors que j’avais à peine le temps de tout faire il y a de cela quelques mois, aujourd’hui on s’inquiète de me savoir désœuvrée. Ce que je ne suis pas, je vous rassure. Je tiens ce blog, je m’apprête à sortir une nouvelle, j’ai un nouveau projet littéraire en tête. Mais la perspective change. Le regard des autres aussi. Comme si à l’ambition s’était substituée la futilité d’activités vaines… Je passe le temps, en d’autres termes.

Je vous avoue que ce changement d’optique a été très difficile à vivre pour moi. Prise de vertiges, je ressentais le temps que j’avais à disposition comme une tare et l’absence de reconnaissance professionnelle comme une claque. Car oui, on peut être « femme de », aimer s’occuper de ses enfants, mais pourtant avoir de l’ambition.

Travaille !

Arrête tes bla bla et travaille alors! C’est ce que vous avez envie de me dire, n’est-ce pas? Laissez-moi simplement vous exposer ma situation: en Colombie, il est très difficile (voire impossible) pour une femme d’expat de trouver un travail. Même pro bono, c’est dire! En outre, si les procédures administratives n’étaient pas rédhibitoires, vous imaginez bien que les compétences rédactionnelles et communicationnelles d’un écrivain francophone ne sont pas particulièrement recherchées ici…

Seule

Voilà le constat difficile que va rapidement faire la « femme de ». Non contente d’avoir perdu son nom, son identité et la reconnaissance de la société à son égard, la femme d’expat va vite se rendre compte à quel point elle est seule. Les enfants vivent leur vie à l’école et se font des amis. Le mari va au travail et bénéficie de la communauté professionnelle qui l’entoure. Il mange avec ses collègues à midi, il va boire un verre pour fêter la réussite d’un dossier. Il partage.

La « femme de », quant à elle, se retrouve donc bien seule…

Se faire des amis

Comment faire pour sortir de cette solitude? Et bien malheureusement, il lui faudra coller aux préjugés véhiculés par le statut qui est dorénavant le sien. Rencontrer les mamans des camarades de classe. Participer à des rencontres de « femmes de ». Essayer de nouer des liens d’amitié.

Les personnes qui me connaissent savent à quel point je déteste ce genre de rencontres organisées. A quel point il me coûte de sortir de ma zone de confort et de me dire « allez, va leur parler ». En sachant que je ne saurai certainement pas quoi leur raconter tant nos vies, nos parcours, nos mondes diffèrent.

Heureusement, j’ai la chance d’avoir rencontré des personnes exceptionnelles ici. Sans même devoir jouer le jeu des rencontres organisées. Des connaissances qui sont devenues, rapidement, des amis chers. Des « femmes de » qui ont expérimentés les mêmes doutes, les mêmes déboires, les mêmes claques. Leur mari qui comprennent nos désillusions et nos coups de blues.

Empathie

Alors, mes chers lecteurs, la prochaine fois que vous croiserez la route d’une « femme de », je compte sur vous pour lui demander son nom. Pour lui demander ce qu’elle aime faire dans la vie. Pour vous rappeler que derrière l’excitation et les richesses apparentes de l’expatriation se cache une véritable personne qui peut, elle aussi, souffrir du regard de la société à son égard. Qui peut regretter sa vie d’avant. Qui peut se sentir seule. Quels que soient les voyages, les aventures et la chance qu’elle a de vivre une telle expérience.

ABE

De la relativité de la vie privée

De la relativité de la vie privée

Je vais à nouveau vous faire un petit parallèle avec notre première expatriation en Afrique. Période de ma vie durant laquelle j’ai appris à vivre en communauté. Ma maison était continuellement habitée par nous quatre, mais également par Awa (la nounou), Igname (sa sœur), les gardiens qui entraient et sortaient sans autre forme de procès et le propriétaire qui s’invitait régulièrement pour s’assurer que nous allions bien. Sans parler de mes poules… Mais ça, c’est un autre sujet.

Notre intimité était donc relative, mais nous apprécions cette convivialité toute africaine. Notre porte était ouverte, tout comme celle de la famille d’Awa qui nous accueillait régulièrement.

L’anonymat des grandes villes

Rien de tout cela à Bogota. Ici prévaut l’anonymat et l’individualisme. On n’ouvre pas sa porte, on ne partage pas grand-chose, si ce n’est peut-être un bout de pallier, on ne se mélange pas. Attention, je ne fais pas ici le procès des Bogotanais tant il est vrai que cette ville n’invite pas à la joie de vivre. Ah bah ouais! Il pleut, il fait froid, il fait gris, c’est pollué et, par endroit, la ville est dangereuse. Alors forcément, on rentre vite chez soi et on s’enferme à double tours.

Et pourtant…

J’ai malgré tout régulièrement un visiteur impromptu à la maison. On sonne à la porte (alors qu’il y a normalement un interphone en bas de l’immeuble), je regarde par le judas, et me retrouve invariablement confronté à la même personne.

Ricardo, notre fameux propriétaire aux pulls farfelus, débarque à l’improviste. Si j’aimais cette spontanéité en Afrique, elle me laisse ici dubitative pour les raisons que je vous ai décrites ci-dessus. Ici on est procédurier. Ici, on ne s’invite pas chez les gens. Ici, on s’annonce avant de sonner à la porte.

En total look pouilleuse

Pauvre Ricardo. S’il témoigne d’un look impeccable, parfois certes peu conventionnel mais pourtant chic, il se retrouve toujours face à une pouilleuse. Car il me prend toujours, toujours, TOUJOURS, par surprise! En tenue de sport, en pyjama, en training, de la farine plein les habits parce que je cuisine, les cheveux en bataille car je viens de faire la folle avec mes enfants… Je crois qu’il ne m’a encore jamais vue habillée, maquillée, apprêtée… Et pourtant, il continue de venir à l’improviste et je continue de m’excuser de mon état vestimentaire. On boit un café, on papote, puis il prend congé de sa locatrice préférée.

J’ai bon espoir qu’un jour, il sonne à ma porte et que je le réceptionne toute pimpante!

Et l’appart ?

Ah bah ça aussi c’est pas gagné. Je le vois jeter un coup d’œil à la ronde, partiellement soulagé, partiellement étonné. Car si ma maison est propre et bien entretenue, nous avons un mode de vie en totale opposition avec celui des familles colombiennes. Chez nous, les enfants ne regardent pour ainsi dire pas la télé.

Chez nous, ils ne s’enferment pas dans leur chambre pour jouer mais envahissent le salon de leurs rires, leurs cris et de leur bazar. D’ailleurs, tous leurs jeux sont dans le salon. Car chez nous, on vit en famille, on s’engueule en famille, on crie, on rit, on pleure, on triche, on perd, on médite, on invente, on lit, on gagne, on imagine en famille. Alors forcément, chez nous, c’est un peu le cheni.

On profite de ces belles années qui défilent trop vites. Car viendra le jour où nos enfants nous passeront devant, blasés, en nous balançant un «’lut, j’ai rdv avec mes potes». Et vous savez quoi ? Ce jour-là, notre salon sera rangé!

Quand Lila vous accompagne

Quand Lila vous accompagne

Bonjour à tous,

Ca fait bien longtemps que je ne vous ai pas écrit ! Toutes mes excuses. Pourtant, avant de vous donner des nouvelles (rigolotes, vous verrez ça dans le prochain billet) de notre séjour en Colombie, je souhaite vous parler encore une fois de ma vie d’auteur.

Proximité

Eh oui… Je sais que je vous en ai déjà énormément parlé, mais l’une des raisons pour laquelle j’adore l’auto-édition est la proximité avec les lecteurs qui devient alors possible. J’ai le privilège de rentrer en contact avec vous, sans intermédiaire.

La découverte de ma profession

Il m’a ainsi été possible, lors d’une lecture-conférence organisée il y a un an de cela, de vous expliquer en quoi consiste le métier d’écrivain auto-édité et de vous détailler le processus créatif qui est le mien.

Plus d’une heure durant, j’ai parlé, avec les personnes de l’assemblée, de mes doutes, de mes idées, de ma façon de travailler.

Dans votre intimité

Si j’apprécie de pouvoir partager avec vous mon quotidien et mon intimité, tant il est vrai qu’il y a énormément de moi dans mes livres, certains lecteurs m’ont récemment ouvert la porte de leur propre existence. Un partage qui m’a touchée et émue… Véritablement. Plus que jamais, je suis reconnaissante de cette aventure. Plus que jamais, je suis heureuse de constater que le travail effectué ces dernières années n’a pas été vain. Et consciente que les médisants et autres haineux (je ne doute pas que ces derniers se reconnaissent dans cette description) ne sont que quantité négligeable.

Dans le deuil ou la maladie

Au travers de vos témoignages, j’ai découvert que Lila vous a accompagné dans le deuil et dans la maladie, vous apportant un rayon de soleil bienvenu dans un quotidien parfois meurtri par les épreuves de la vie.

Je suis heureuse de savoir que mes mots, ma poésie et ma passion ont su, pour un temps du moins, alléger vos pensées…

Merci donc encore une fois de vos témoignages qui rendent ma profession d’écrivain d’autant plus exceptionnelle.

ps. La jolie photo de ma lecture publique a été prise par Mathias Deshusses Photography!

Suesca

Suesca

On ne va pas à Suesca pour sa ville. On ne va pas à Suesca pour son ambiance. On ne va pas à Suesca pour se balader dans ses rues. Non… Suesca est une ville sans intérêt particulier et, la crise vénézuélienne s’intensifiant, potentiellement dangereuse.

Bah alors, pourquoi on y va?

On va à Suesca pour la nature qui environne cette bourgade peu chaleureuse. On va à Suesca pour se balader loin de l’agitation des cités polluées et malmenées par un quotidien violent. On va a Suesca pour la grimpe, pour la pureté de son patrimoine géologique, pour la bonhomie des habitants de la région dite de las Rocas de Suesca.

Nous y avons séjourné une nuit. Seulement… Mais savons déjà que nous allons y retourner.

Las Rocas de Suesca

Las Rocas de Suesca est une impressionnante falaise rocheuse qui surplombe une vallée verdoyante. Le paradis des grimpeurs, de tous niveaux.

Mais pas seulement! Le calme, la sérénité et la beauté du site en fait un lieu de villégiature pour les amoureux de la nature que nous sommes.

S’évader

Alors que vous vous baladez à travers champ, la vie grouille partout autour de vous. Mais pour une fois, vous n’êtes plus entouré d’une foule de compatriotes trop pressés. Non, pour une fois, vous êtes l’intrus qui détonne. Vous vous accroupissez et découvrez un univers foisonnant d’insectes en tous genres.

Vous levez les yeux et vous vous laissez charmer par le ballet aérien des rapaces qui tournent autour de vous et dont les cris résonnent le long de la paroi. Vous fermez les yeux et devinez le son del Rio Bogota qui se déverse avec force et fracas à quelques mètres de vous. Et, soit dit en passant, Suesca se situant en amont de Bogota, ledit rio n’est pas encore un dépotoir…

S’élever et découvrir

Une petite heure de marche (si vous marchez au rythme de ma pipelette qui préfère s’arrêter pour taper la causette que d’avancer. Si non, comptez trente minutes) vous suffira pour vous rendre en haut d’une colline qui vous permettra non seulement de vous dégourdir les jambes dans des champs abruptes, mais également de découvrir un spectacle à couper le souffle.

La vallée, las Rocas de Suesca, le silence…

Mauricio

Mauricio, c’est notre hôte Airbnb. Celui qui nous a loué un petit chalet qui nous a littéralement envoûté. Cheminée, baies vitrées et ambiance montagnarde. De quoi ravir nos âmes de petits Suisses. Un homme sympathique et éminemment accueillant, qui a préféré fuir Bogota et la vie harassante qu’il y menait alors qu’il travaillait dans la publicité, pour se rapprocher des valeurs vraies. Il prend le temps de discuter, de vous conseiller sur les balades à faire. Il vous invite pour le café et vous présente à ses chiens. Il vous demande s’il peut vous photographier pour son petit book personnel. Il est l’antithèse de tout ce que je déteste à Bogota. Et, mon dieu, que je l’envie…

Alors si vous habitez vous aussi Bogota, sautez dans votre voiture, roulez une petite heure et demi et rendez-vous chez Mauricio! Et pourquoi ne pas profiter de la balade pour vous rendre à la Laguna de Guatavita?